Commentaires de lecteurs

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Bonnes lectures.

9 réflexions sur “Commentaires de lecteurs

  1. Bonne chance à votre nouveau club de lecture! J’en anime depuis plus de trente ans et ça me passionne toujours. Vous pouvez trouver des informations dans mon ouvrage sur le sujet: Le club de lecture, un parcours d’animation.

  2. Compte-rendu de la première séance :

    Table ronde du 5 avril 2013.

    18 h à 20 h

    Marguerite Duras, Écrire.

    Cette première rencontre fut très intéressante, apportant des sujets de discussion divers et variés, concernant le livre, la démarche d’écriture de l’auteure, des explications sur certains passages, mais aussi, des divergences d’opinions qui n’ont fait qu’alimenter le débat d’ondes positives, ainsi que des discussions sur des sujets d’actualité.

    Dès l’ouverture de la séance, tous se sont mis d’accord sur le fait que l’auteure était en souffrance, exprimant un sentiment de révolte à travers ses paroles, retranscrites dans cet essai par Yann Andrea (le dernier amant de Marguerite Duras). Toutefois, les membres ont constaté que le féminisme de la femme de lettres transpire dans cet ouvrage, où elle décrit l’écriture comme un « hurlement », une révolte dans un monde entouré d’hommes. Marguerite Duras nous raconte l’écriture, qu’elle décrit comme un besoin viscéral, que l’on ne peut retenir, l’appel de la plume étant trop fort.

    Un livre à lire lorsqu’on aime écrire, mais, « lire c’est écrire », non ?

    La prochaine rencontre se tiendra le 19 avril 2013.

  3. Quelle belle soirée on a passé. Une soirée passée avec des gens curieux, intéressants, généreux! Merci à CLUM.

  4. Compte-rendu de la séance du 23 avril : en tête à tête avec Marie Clark

    Le 23 avril dernier, Marie Clark, chargée de cours en rédaction à la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal dotée d’une expérience de 8 ans en enseignement du français à des élèves de tous âges et de tous niveaux, est venue nous parler du personnage principal de Mémoires d’outre-Web (2011), Benjamin, et de sa démarche d’écriture.

    Le personnage en question est un jeune hyperactif de 16 ans que l’on a pu connaître à 8 ans dans le livre précédent de la même auteure, Mes aventures d’apprenti chevalier presque entièrement raté (2008). Bien que déjà au fait de la culture adolescente et de son prolongement sous forme de jeux en ligne (« rpg » pour « role play games », notamment), l’auteure a dû effectuer un long travail de recherche pour mieux cerner le problème de l’hyperactivité : elle a rencontré un psychologue pour enfants, s’est renseignée sur les types de vécus des hyperactifs – par exemple, dans la vie des hyperactifs comme dans Mémoires d’outre-Web, l’expérience précoce de la mort est présente jusque dans le titre même du livre : faisant référence au titre d’un livre de l’auteur romantique Chateaubriand (Mémoires d’outre-tombe, 1850), l’outre-Web est la vie de Benjamin (nom à rapprocher de celui de son cyberhéros du jeu en ligne World of Warcraft Benj Aminn) après le Web. Le questionnement qui traverse le roman publié en 2011 de même que la vie de plusieurs adolescents nés avec l’arrivée d’Internet et sa démocratisation est inséparable de cette expérience : pour parler comme Benjamin, comme nous sommes « condamnés à la fiction » (p. 102), qu’est-ce que la vraie réalité?

    La démarche d’écriture de Marie Clark consiste à travailler par scènes; elle ne fait pas de plan; ne fonctionne pas non plus par écriture automatique lorsqu’elle écrit ses scènes. Elle retravaille des phrases, la langue, elle cherche le détail qui n’a pas été vu. Ce travail repose sur le principe, cher à Anne Hébert, selon lequel chaque livre amène un défi d’écriture différent. Faisant allusion à un livre de Charles Juliet (Rencontres avec Bram van Velde, Fata Morgana, Montpellier, 1978; réédité chez P.O.L., Paris, 1998), Clark, comme l’artiste, est « le sans vouloir », elle est « disponible » – c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a écrit Mémoires d’outre-Web au « je »; pour elle, l’intention est au cœur de la démarche d’écriture : pour donner voix au personnage, elle se place en position de disponibilité, et non de volonté d’écriture. Selon Clark, en cela sa condition d’écrivaine se rapproche de celle de Paul Auster, on peut lire ce qu’on a écrit avec des gens qui sont « semi-extérieurs » à notre cercle, mais pas à nos proches – la décision de couper ou de garder revient à l’éditeur, à personne d’autre; c’est uniquement l’éditeur qui connaît notre souffle. L’auteure fait remarquer que la disponibilité à « entrer dans le souffle » d’un personnage, si elle est entière, peut transformer, à l’extérieur du livre, la condamnation à la fiction dont parle Benjamin en réussite « réelle » : Clark affirme qu’on lui a déjà demandé « comment va » l’un de ses personnages!

    Le troisième tome, celui qui vient clore la trilogie entamée par Mes aventures d’apprenti chevalier presque entièrement raté et Mémoires d’outre-Web, est prévu pour janvier 2014. Dans ce tome, Benjamin aura 30 ans.

  5. Compte-rendu de la séance du 10 mai : cinéma et littérature

    Le maître conférencier, Monsieur Guillaume Crevier-Lalonde, a téléporté son auditoire à Vienne de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Dans une ambiance conviviale, les membres ont eu l’occasion de discuter sur les aspects historiques et littéraires qui entourent « la nouvelle rêvée » d’Arthur Schnitzler. Peu à peu, M. Crevier-Lalonde tirait du fil conducteur qui invitait les auditeurs à passer de la bourgeoisie autrichienne jusqu’au fond de l’inconscient. On a abordé légèrement la théorie freudienne, ne serait-ce que par l’empreinte qu’elle a laissée sur Schnitzler et ses écrits. Toutefois, le conférencier a mis en garde sur l’abord psychanalytique : Schnitzler contestait, en quelque sorte, la pensée de Freud. Palpitante, absorbante, passionnante, en bref, une autre fascinante rencontre du CLUM.

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